Le bilan

Voici l'heure de faire le bilan du trek Fullnature 2020 ! En tous points de vue, une réussite !

Les principales différences avec les Hautes Pyrénées l'an dernier sont : l'isolement de l'Ariège, avec moins de ravitaillements, la difficulté des dénivelés qui sont assez importants tant en montée qu'en descente, et qui s'enchaînent sans répit. De plus, cette année j'ai fait une grosse partie du parcours avec un co-équipier, puis la fin avec d'autres marcheurs rencontrés en chemin. L'état d'esprit était donc un peu moins solitaire. Globalement, le confinement a eu un effet négatif sur l'entraînement de préparation, je l'ai bien senti au niveau musculaire, mais aussi un effet positif sur la qualité des rencontres.

De plus, équipée d'une caméra GoPro, je prépare un film qui, bien que très amateur, permettra de vivre ou revivre cette belle aventure réalisée au profit de l'association Laurette Fugain. La cagnotte a dépassé l'objectif proposé au départ pour atteindre aujourd'hui 3490 €. Merci à tous les donateurs, nous avons fait ensemble une super équipe !

Je pense aussi à toutes ces personnes rencontrées en chemin, à qui j'ai parlé du projet trek Fullnature, mais aussi de l'association Laurette Fugain et de son action pour lutter contre la leucémie. Egalement pour sensibiliser aux dons de vie : sang, moëlle, etc J'ai eu beaucoup de plaisir à bavarder en chemin, au hasard des rencontres, avec des centaines de personnes, seules, en groupe, en famille... et particulièrement avec ces jeunes à qui j'ai peut-être donné l'idée de se lancer dans un projet sportif et solidaire l'été prochain.

Le bilan matériel est aussi très bon. Même si mon sac était trop lourd au début avec le premier ravitaillement (pas loin de 15kgs), le poids s'est vite fait oublier par la suite, plus proche des 13 kilos. Je suis toujours aussi satisfaite de ma tente, qui a résisté aux 2 orages qui m'ont donné bien des sueurs froides ! Le drap de soie, nouveau cette année, était vraiment un plus pour ajouter quelques degrés les nuits les plus froides. Il faut dire qu'on a passé des nuits à 20°C, et d'autres qui ne devaient guère en dépasser 2 ou 3 ! Côté popotte, pas de souci, même si je vois les randonneurs bien équipés avec leur popotte au gaz qui est plus rapide que l'alcool à brûler. Je pense qu'en groupe c'est mieux le gaz, mais pour une personne seule c'est trop lourd et encombrant. Les vêtements réduits au minimum ont été suffisants.

Côté santé, j'ai dû jouer avec l'alternance des chaussures et des sandales de trek (ou des semelles) à cause de certaines pressions gênantes sur les malléoles, mais aucune ampoule à déplorer ! Je n'ai pas eu de problème de genou cette année, mais j'ai respecté les consignes de l'ostéopathe de mettre la genouillère dans les descentes au moins la première semaine. Je suis certaine que ça a permi aux muscles de s'adapter. Le seul "ennui" que j'ai eu se situe au niveau des oreilles ! De très gros coups de soleil dûs à l'absence de protection sur les côtés avec le port de la casquette... je ne me ferai plus avoir sur ce point car c'était fort désagréable !

Côté alimentation, mes préparations de repas étaient parfaites. Et cette année, on a mangé plusieurs fois en refuge, restaurants ou gîtes. Bien entendu, c'est à la mode light, j'ai bien dû perdre 2 kilos quand même, vite retrouvés au retour (ooooh !). Je n'ai pas oublié de me gaver de fraises des bois, framboises et myrtilles, et même un cèpe ! Toujours satisfaite de la gourde filtrante BeFree, aucun souci avec l'eau des torrents, lacs et autres fontaines. Un équipement indispensable à mon avis. Ce qui manque le plus sont les légumes frais et les laitages, un bon morceau de viande, de petits plaisirs genre chocolat, ships, coca bien frais, mais c'est avant tout psychologique ! C'est un choix de départ de concevoir cette "détoxification" de l'organisme. comme un atout pour le corps et l'esprit. Enlever le sucre et le gras bien trop excessif dans notre alimentation habituelle pour ressentir une meilleure forme. Cela permet de se poser la question de notre rapport à la nourriture et à notre mode de consommation.

Je ne peux terminer ce bilan sans évoquer quelques rencontres. Adeline du Gîte d'Esbintz, le Maire de Gestiès, Guillaume gardien du refuge Fourcat, Isabelle du village nordique Angaka (plateau de Beille), les personnes qui nous ont pris en stop pour nous éviter quelques kilomètres sur route, les pêcheurs tranquilles...

Loes, Ronan et son papa Eric, Julien, Sylvain, sa maman Hélène et leurs deux amies, Xavier, Thomas et ses quatre amis du GR, et j'en oublie tant ! Tous ces gens "en cheminement" qui se suivent, se dépassent ou se croisent sur le même fil rouge et blanc. Car marcher sur un GR, c'est rencontrer L'Autre, partager le peu qu'on a, se confier, s'encourager, s'entraider. C'est vivre une itinérance, réaliser un passage éphémère sans laisser de trace, mais c'est aussi expérimenter son soi-même, son mental, son corps, ses forces et ses faiblesses. C'est une mise à l'épreuve, une quête, mais aussi une sacrée (re)trouvaille !

Alors... ancré dans le sol, concentré comme jamais, lève-toi et marche !

 

 

Vidéo treck 2020 partie 1/2

Vidéo treck 2020 partie 2/2